De sable et d’eau

de sable et d'eau

DE SABLE ET D’EAU •

𝐿’𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑎𝑛𝑒𝑠𝑡ℎ𝑒́𝑠𝑖𝑒́𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑐𝑒𝑡 𝑒́𝑡𝑒́ 𝑞𝑢𝑖 𝑛𝑒 𝑐𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑠’𝑒𝑚𝑏𝑟𝑎𝑠𝑒𝑟. 𝐽’𝑎𝑖𝑚𝑒𝑟𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑙𝑎𝑣𝑒𝑟 𝑚𝑒𝑠 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒́𝑒𝑠 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑙𝑖𝑚𝑝𝑖𝑑𝑖𝑡𝑒́. 𝐿𝑒𝑠 𝑟𝑒𝑓𝑟𝑜𝑖𝑑𝑖𝑟. 𝑆𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑠𝑎𝑖𝑠𝑖𝑟.

Je suis née un jour de canicule. Juin ’76.

Je suis une apprentie solaire. A toujours tenter d’équilibrer une vie gorgée d’éclats de lumière et d’ombres projetées sur la chaux. A danser sous les gouttes d’eau ou poser les pieds nus sur le sol qui brûle. Avec lui mes idées de sabotage et d’échouage. A laisser l’océan déteindre sur moi et porter l’infini de ses bleus. Dans les vagues à l’âme se jeter. Et ne jamais se laisser chavirer. Revenir à la plage de mes projets comme une bouteille lancée à la mer.

Ma destinée est placée sous le signe de la dualité. Cela fait longtemps que je le sais. Intimement que je le ressens. Sécheresse et appel du soleil, soif et fluidité, foyer et horizon, impatience et somnolence, envies et repli. Mais n’est-elle pas comme ça la vie tout court, à modeler le sable et l’eau pour construire des châteaux ? N’est-on pas ainsi fait des désirs ardents de la terre et des larmes du ciel ?

𝐿’𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑖𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑙𝑒 𝑠𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑓𝑒𝑢𝑥 𝑑𝑢 𝑚𝑜𝑖𝑠 𝑑’𝑎𝑜𝑢̂𝑡. 𝐸𝑙𝑙𝑒 𝑚𝑒 𝑓𝑎𝑖𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑟𝑖𝑑𝑒𝑠 𝑎𝑢 𝑐𝑜𝑖𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑦𝑒𝑢𝑥 𝑒𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑒𝑟𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑗𝑜𝑢𝑒𝑠. 𝐽𝑒 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒 𝑎𝑢 𝑑𝑒́𝑏𝑢𝑡 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡. 𝐸𝑡 𝑟𝑒𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒𝑛𝑐𝑒𝑟.