canicule
LIGNES
𝑅𝑎𝑚𝑒𝑛𝑒𝑧-𝑚𝑜𝑖 𝑎̀ 𝑙’𝑒́𝑡𝑒́ 𝑑𝑒 𝑚𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟𝑒𝑛𝑡𝑠.
Sur cette plage où nous passions nos journées à nous gaver d’iode et de crèmes glacées. Dans la cabane de tissu ligné. Sur les nattes de corde et dans la mer gelée.
Le mois de juillet avait l’odeur de l’huile de coco, du sel et des algues. Nous avions nos rituels, au rythme des marées, les sacs remplis de nos occupations et de petits pains fourrés.
Les plus intrépides d’entre nous combattaient les vagues fâchées. Les autres laissaient le soleil les caresser. Nos vieux nous fuyaient, à eux les longues balades. L’étendue dorée et la paix royale … à nous. En réalité.
Je me noyais dans les lectures, le bruit de l’océan qui roule et les cris des enfants-mouettes en bande sonore. Je cessais d’être pour rêver. A moins que l’inverse ce n’était. Je faisais des duels avec le soleil, le regarder droit dans les yeux et ne pas détourner. Le visage tanné. Je me laissais bercer par l’intensité de la lumière fleurtant à la surface de l’eau. Droite comme une ligne, comme un cœur qui a cessé de se laisser torturer.
𝑅𝑎𝑚𝑒𝑛𝑒𝑧-𝑚𝑜𝑖 𝑎̀ 𝑙’𝑒́𝑡𝑒́ 𝑑𝑒 𝑚𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟𝑒𝑛𝑡𝑠. 𝐴𝑢 𝑏𝑜𝑟𝑑 𝑑𝑒 𝑙’𝐴𝑡𝑙𝑎𝑛𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒, 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑏𝑟𝑜𝑛𝑧𝑒́𝑠 𝑒𝑡 𝑛𝑜𝑠 𝑒𝑠𝑝𝑟𝑖𝑡𝑠 𝑙𝑒́𝑔𝑒𝑟𝑠.
BRÛLURES
“𝑃𝑟𝑒𝑛𝑑𝑠 𝑚𝑎 𝑗𝑜𝑢𝑒“.
𝐽’𝑦 𝑎𝑖 𝑒𝑛𝑓𝑜𝑢𝑖 𝑙𝑒 𝑛𝑒𝑧 𝑒𝑡 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑑𝑒𝑠𝑐𝑒𝑛𝑑𝑢𝑒 𝑗𝑢𝑠𝑞𝑢’𝑎𝑢 𝑐𝑜𝑢
𝐼𝑙 𝑎 𝑙𝑎 𝑝𝑒𝑎𝑢 𝑐𝑜𝑢𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑜𝑟𝑒́𝑒. 𝐿𝑎 𝑠𝑎𝑣𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑙𝑎𝑖𝑡 𝑠𝑢𝑐𝑟𝑒́
𝐸𝑡 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑔𝑟𝑎𝑖𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑠𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑒́𝑔𝑎𝑟𝑒́𝑠.
“𝑅𝑒𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒, 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒.
𝑅𝑖𝑠 𝑎̀ 𝑛𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑡’𝑒𝑛 𝑝𝑟𝑖𝑒𝑟.
𝑇𝑎 𝑚𝑒́𝑚𝑜𝑖𝑟𝑒 𝑟𝑒𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑟𝑎 𝑐𝑒𝑙𝑎 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑒𝑛 𝑙𝑎𝑟𝑚𝑒𝑠 𝑡𝑢 𝑠𝑒𝑟𝑎𝑠“.
J’ai brûlé ses lettres, ma peau
Et mes ailes à espérer
J’ai soufflé sur les braises de l’été
Je sais pourtant bien qu’il n’est pas fait pour durer.
ÉCLABOUSSURES
Sur le mur
Les doutes, les ombres
Mes éclats
Blessures
CHAU(D)X
Elle m’a dit “attrape-moi la main”
Un oiseau à 5 plumes de loin
Elle m’a dit “cours aussi vite que moi”
Elle a les jambes longues commes des feuilles de palmier
Dans les rues nous avons joué
Moi petite et mon ombre
A même la chaux de mes souvenirs
D’été